Carte Blanche à ROTBART et Guillaume LAURENT, Manu THURET et Renaud BARSE
Du 25 au 30 Novembre 2014 dans le cadre de l’évènement Populaire, populaire #3 pour le Mois de la photo OFF 2014.
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Guillaume LAURENT et ROTBART associent leurs médiums pour Populaire, populaire #3.
Le travail photographique de Guillaume Laurent s’appuie sur une recherche de rencontres impromptues faites avec des personnes, des lieux ou des objets pour y exposer les images d’un monde en perpétuel mouvement. La sur-peinture que Rotbart associe à ces images meut imperceptiblement les impressions en apparence figée. Le tout métamorphose le sujet ou l’intention de départ et projette l’hybride dans de nouvelles strates.
Usant de la photographie comme support, Manu THURET et Renaud BARSE tentent par tous les moyens graphiques de “sur” – interpréter une image nue. L’amendement par ajout de couches successives d’un tirage original évoque, dans un premier temps, la relation particulière de l’auteur à son sujet, sa tendresse et le respect imposé par l’instantané original. Mais ils cherchent ensuite à guider l’observateur vers les possibilités infinies d’interprétations et d’appropriations que suggèrent la transformation et le mélange des supports. Les interventions se doivent alors de révéler la diversité des histoires que renferme l’image agrémentée.
De la photographie ancienne dans laquelle nos aïeux immortalisaient leur famille, étrangement bien habillés, cérémonieusement non-souriants aux instants «volés» par un photographe de rue, il s’agit toujours du peuple. Nous peinturlurons sur ces anonymes qui constituent ou ont constitué cette frange de la population pour les faire sortir de cet anonymat… Le temps d’un regard.
De la photographie contemporaine que nous agrémentons, nous en tirons toujours une composition qui raconte le populaire, qu’il s’agisse du sujet traité ou de ce que nous en percevons.
Le sujet – la photographie, l’objet – le rapport au passé et à l’histoire ; les outils – le ” gribouillage ” par ajouts et accumulation, tout nous ramène aux questionnements sur le sens du populaire :
Populaire est il contemporain ?
Populaire est-il traditionnel ?
Populaire est-il nostalgique ?
Populaire est-il imaginaire ?
Populaire est-il politique ?
Populaire est-il violent ?
Populaire est-il envisageable ?
Populaire est-il conformiste ?
Populaire est-il universel ?
Populaire est-il communautariste ?
Populaire est-il enviable ?
Populaire est-il imaginable ?
Populaire est-il définissable ?
Populaire est-il anxiogène ?
Populaire est-il culturel ?
Populaire sera-t-il populaire ?
Sur la base de leur travail et de leurs questionnements, Fredde Rotbart et Manu Thuret associent Renaud Barse et Guillaume Laurent à la proposition artistique faite dans le cadre de leur participation à Populaire , populaire # 3.
Né en 1976, Il vit et travaille à Paris.
ROTBART se frotte en autodidacte à toutes les techniques qui aboutissent à l’exécution d’une image. En fanzinant en 2003, avec la micro maison d’éditions The Hoochie Coochie, il apprend la gravure, l’édition et la diffusion d’ouvrages graphiques tout en y publiant ses pages (Prix de la bande-dessinée alternative, Angoulême 2008 et 2009). Il co-fonde sa propre structure et multiplie aujourd’hui encore les collaborations (Turkey Comix, Pie-Mère, My Way, Gonzine, La Logique du Calendrier…). Il expose depuis 2011 ses peintures, ses dessins, ses sur-peintures sur photos anciennes. Son champ d’action pictural se situe sur le large éventail proposé par le corps humain.
Né en 1976, Il vit à Rouen et travaille partout.
Saxophoniste & photographe, Guillaume LAURENT, dans son parcours de musicien, a travaillé très régulièrement en interaction avec des arts visuels comme la danse contemporaine et le cinéma. De ces rencontres avec le mouvement et l’image, il a nourri son jeu de saxophoniste et fait naître l’envie de créer ses propres photographies. Il décide par la suite d’intégrer en 2012-2013 une formation au centre IRIS à Paris, accès essentiellement sur le tirage en laboratoire argentique. En novembre 2013, il réalise sa première exposition et édite son premier livre photographique « Celestial Valley » (De ces portraits émane l’image d’un monde en perpétuel mouvement. Un mouvement doux et subtil, peu perceptible dans notre réalité en apparence figée, comme une onde, qui transforme par infimes secousses, notre temporalité, nos instincts et nos pensées). Il Intègre ensuite le collectif de photographes rouennais “On Ne Se Disait Plus rien” et créé, avec le photographe Guillaume Painchault, la galerie “Point Limite” en décembre 2013. Aujourd’hui, comme avec la musique, il continue de travailler avec d’autres artistes visuels comme le peintre Fredde Robart qui utilise la technique de la sur-peinture.
- Manu THURET
Né en 1972. Vit et grandit à Berlin. Arrive en France en 1982. Étudie l’ethnologie au nord Congo. Arrive à la photographie par le biais du tirage argentique, activité magique et révélatrice d’un vrai désir d’appréhender cette expression artistique : J’ai toujours perçu la photographie comme une sorte de journal intime, un équivalent au carnet qui nous suit partout et compile les diverses expériences de notre vie. Très vite j’ai senti que la simple photographie ne me suffisait pas, comme si ce seul média était trop nu. Mon métier de graphiste n’a eu de cesse de m’ouvrir à un ensemble de techniques complémentaires que je me suis empressé de rajouter et superposer à mes images. Depuis, je continue.
Son travail s’axe principalement autour de la peinture, la sculpture et la poésie.
Aujourd’hui je réalise principalement des Sculptures Minutes et des peintures sur d’anciennes photos argentiques (les argenticolors) : La Sculpture Minute est réalisée à partir d’objets glanés sur le trottoir. Elle est l’association de deux objets au minimum et peut se présenter sous la forme d’un ready-made mais la plupart du temps les objets sont transformés. Au départ le concept était de réaliser ces sculptures en 1 minute, d’où leur nom. Cela s’étant avéré très restrictif après plusieurs créations, j’ai décidé d’abolir cette contrainte de temps. Ces oeuvres sont aussi comme de petits autels à travers lesquels je rend hommage à ces objets abandonnés, maltraités et mis au rebut sans leur avoir demander leur reste. Les sculptures minutes sont comme des bouts de souvenir qui résistent. Je travaille également avec des photos trouvées dans les poubelles, parfois toute une vie sur papier argentique dans un sac s’offre à moi. Je découpe alors soigneusement les personnages et les visages dont plus personne ne se souvient et je les intègre à mes sculptures.
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INFO PRATIQUE : ouverture tous les jours de 14H à 20H, sauf le lundi. Salle de danse – 1er étage.