Retour
Etage 6 Atelier 26
Les soeurs Chevalme
plasticiennes - illustratrices
Delphine et Élodie Chevalme, alias les sœurs Chevalme est le nom qui décrit leur association : elles sont sœurs et jumelles. Leur union artistique fût le résultat d’un parcours qui n’a pourtant pas toujours été à deux. Bien décidées à faire leur parcours chacune de leur côté, Élodie se dirige vers des études de graphisme et Delphine se tourne vers l’architecture. Élodie développe un amour pour le dessin et s’inscrit dans une spontanéité créative, tandis que Delphine cultive la minutie et la patience, nécessaires à l’élaboration d’un projet. L’une et l’autre s’observent et commencent à échanger, s’apportant des compétences et échappant aux frontières de leur cursus respectif. Cette curiosité et cette envie d’élargir leur domaine se sont très vite fait ressentir. Élodie termine son parcours en communication visuelle. Delphine, quant à elle, au terme d’un BTS en architecture, rejoint les Arts Décoratifs de Paris et choisit une section «arts plastiques» encadrée par d’ancien professeurs des Beaux-Arts de Cergy. C’est à cette époque qu’elle se mettent à développer une pratique personnelle à deux, touchant un peu à tout, passant de la photographie, à la vidéo ou encore à la sérigraphie ou le travail du bois. Depuis plus de cinq ans, les sœurs mènent un ensemble de séries dont la thématique générale est l’identité. Au travers de leurs projets, elles racontent l’identité, comme multiple et complexe, une identité fruit de l’Histoire, qui se déplace, migre, s’enrichit, s’acoquine et absorbe en permanence. Cette problématique leur est aussi intrinsèque : elles sont deux personnes et souvent perçues comme une. On les mélange, on les confond, elles sont une et deux ou deux en une. Leur vrai plaisir est de donner naissance à un projet. De l’écriture à la réalisation, c’est à chaque fois un nouveau voyage. Outre sa mise en place, elles accordent une grande place à l’émotion visuelle qui est l’essence de l’Art. On ne regarde pas une œuvre sans qu’elle nous transporte. Sans ce premier contact, il n’y a pas d’accès à l’intelligence d’un projet.