À l’occasion du vernissage de l’exposition To Bring a tear to the stone du groupe FRAME, le groupe Brémond dévoilera la maquette de Néaucité, projet urbain au sein duquel s’intègrent le 6b et l’exposition.
” Installation should empty rooms, not fill them ” Robert Smithson, in What is a museum ?
Le projet d’exposition TO BRING A TEAR TO THE STONE naît sous la forme d’un dialogue possible avec l’architecture et la stratigraphie historique et sociale du 6b, un bâtiment d’anciens bureaux. En ce sens, TO BRING A TEAR TO THE STONE s’inscrit dans une phase cruciale et comme suspendue dans un entre-temps : d’un côté, le quartier du 6b, un no man’s land post-industriel à quelques arrêts du métro de Paris, en train de se renouveler radicalement et bientôt partie intégrante du « Grand Paris » ; de l’autre, juste en face de l’espace d’exposition, un bidonville rom entre la rive et l’arcade d’un pont où passe le RER. La salle bétonnée et brute où aura lieu l’exposition n’est pas close et enfermée, mais traversée par deux fils de fenêtres : ce qui l’entoure vient donc forcément interagir avec les œuvres.
Afin d’amplifier et mieux saisir ce dialogue avec l’architecture et le contexte spécifique du 6b, une forme monolithique, au centre de la salle d’exposition rectangulaire, prendra toute la longueur de la pièce. Elle mesure 2,50 m de large et sa hauteur varie de 30 à 80 cm.
Cette forme blanche, neutre, s’érige à quelques centimètres du sol. Créant une grande zone vide, elle est laissée volontairement vacante. Le visiteur peut choisir de l’investir et de l’arpenter, ou de simplement la contourner et la contempler. D’un bout à l’autre de la salle, en fonction du sens de déambulation, la forme paraît sortir du sol ou s’y enfoncer. Cette zone ainsi délimitée coupe l’espace en deux.
Entre rocher et tribune, point d’observation ou zone d’occupation, cette forme autonomisée sera appelée à se qualifier et à s’activer en fonction des propositions des artistes. La forme semble surgir du sol. L’illusion du mouvement alors créée fissure le sol bétonné du 6b, et se fait l’écho de la structure originelle du lieu. L’espace d’exposition génère son propre monstre, témoin actif-passif de l’identité plurielle du bâtiment, de son histoire et de celle de son territoire. Il nous rappelle ainsi que les lieux ont une mémoire et que les interventions artistiques, en dialogue avec la géographie et l’architecture de l’espace environnant, ont le pouvoir, parfois latent, de la réactiver.
FRAME
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Exposition soutenue par :
et BK Grrrr