Carte Blanche – Exposition collective LIEUX COMMUNS – 11 au 16 novembre 2014

Dans le cadre de POPULAIRE POPULAIRE #3 – Mois de la photo > OFF

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Avec : Sylvie Chan-Liat, Romain Darnaud, Lydie Essayan, Émilie Groleau, Marina Goussina et Laure Lepage.

Ces 6 artistes contribuent régulièrement à la Revue Vue du Gras dont ils assurent la conception, l’édition et la réalisation avec les autres membres de ce groupe.

• Populaire [sens 2] : qui est partagé par un large public.

Ce qui est populaire part de la reconnaissance de “l’objet” éprouvé par un large nombre. Le caractère “populaire” de toute chose devient sujet à expérimentation et à acceptation qui se transforme en usage et se répand au sein de la multitude. Il engage un aller-retour constant, partant de la reconnaissance commune de ce qui est populaire vers son appropriation personnelle et individuelle.

Aussi, pour cette exposition carte blanche, le choix a été fait de prendre cette définition comme point de départ, et de donner à voir des œuvres expérimentant la question de l’appropriation du terme “populaire”.

Loin du kitsch, des clichés et du vulgaire, dépouillée d’une hiérarchisation idéologique du goût ou de la critique de l’artificiel, les 6 artistes présents dans cette exposition se sont saisis de ce qui est partagé, balisé, reconnu, apprécié et usé par le commun des mortels. Il leur a fallu se soumettre à l’épreuve du “populaire”, trouver et puiser dans leur quotidien, leur entourage des sujets d’études consensuels pour ensuite, les déplacer, les recomposer, les monumentaliser ou les distiller sous une forme sensible. Dire autre chose que ce que le lieu commun véhicule de prime abord, contrer l’évidence.

Nous écoutons des anecdotes personnelles racontées par des employés au comptoir d’un célèbre musée parisien avec Sylvie Chan-Liat. Nous parcourons dans les photographies de Lydie Essayan un jardin, ce territoire de l’expression personnelle, du rapport à soi, voire d’une résistance à la vie standardisée que nous menons. Marina Gusina et Laure Lepage nous interrogent quant à la possible réhabilitation sociétale d’objets perdus et abandonnés dans la rue. Nous sillonnons le bitume à bord d’une collection toute particulière de Polaroids de panneaux routiers constituée par Romain Darnaud. Enfin, nous nous jouons du déterminisme social en dégustant les chocolats et biscuits d’Emilie Groleau.

Ces cinq projets ont été créés par des membres du groupe d’artistes Vue du Gras en 2014.

• Sylvie CHAN-LIAT

Depuis 2008, Sylvie Chan Liat crée des œuvres mêlant narration, intimité et photographie. Ses projets sont généralement construits à partir de protocoles d’actions précis, dont l’œuvre est le résultat. Installée à Paris, elle travaille régulièrement comme photographe professionnelle pour des artistes, des galeries d’art contemporain et de design.

• Romain DARNAUD

Entre typologies du quotidien et explorations urbaines ou rurales, les projets photographiques de Romain Darnaud proposent une sorte d’archéologie de la modernité, mêlant un sérieux presque scientifique et une amusante ironie dans la répétition. Également photographe d’exposition, il travaille à Paris pour diverses institutions artistiques.

• Lydie ESSAYAN

Créé entre la Rochelle, Paris et Tanger, le travail photographique de Lydie Essayan donne à voir le temps suspendu, l’étrangeté de décors désertés, ou l’immobilité des corps qui habitent le paysage comme des sculptures. Son style contemplatif crée le trouble et donne aux situations un léger goût de mélancolie.

• Émilie GROLEAU

Émilie Groleau utilise la photographie comme un moyen de raconter des histoires. Oscillant entre l’insolite et le familier, elle recueille un matériau brut issu du réel et en travaille la forme jusqu’à construire un plaidoyer ne pouvant laisser aucun spectateur indifférent.

• Marina GOUSSINA

Explorant diverses formes de photographie, Marina Goussina collectionne, saisit ou met en scène pour questionner le statut de l’image et de l’objet photographique. Sa démarche est parfois intimement mêlée au quotidien, prenant vie dans l’imprévu et le long terme.

• Laure LEPAGE

Laure Lepage utilise la mise en scène afin de questionner la concordance des corps et des espaces. Évoluant dans un monde fait de symbolisme et de fantasmes, sa photographie est pour elle le moyen de composer des univers visuels et de reconstruire des espaces qui lui sont propres.

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INFO PRATIQUE : ouverture tous les jours de 14H à 20H, sauf le lundi. Salle de danse – 1er étage.