6/10 quai de Seine
Une proposition et un désir d’exposition éclectique de Sophie Bosselut et Sarah Cohen, amies et collaboratrices sur de nombreux projets depuis leurs études aux Arts Décoratifs (2009), regroupant 15 artistes (sculpteurs, peintres, vidéastes, photographes,…) dans le grand espace du 6B !
« Dans la jungle de la solitude, un beau geste d’éventail peut faire croire à un paradis » André breton / Arcane 17
Un poisson volant ne vole pas toujours. Il vit à contre-courant, et c’est dans un élan de survie qu’il trouve la force de voler et de s’extraire de son milieu. Vivant sans cesse entre deux mondes, c’est dans ces moments de voltige et de grâce imposées par son prédateur, qu’il déploie l’espace d’un instant sa plus belle expression.
N’est-ce pas là ce que bons nombres d’artistes aimeraient éprouver dans l’action de faire? Une libération par le geste, la pensée, une élévation qui leur est nécessaire afin de s’extraire d’un courant dominant et de transformer cette survie en grâce?
Avec l’exposition Poissons Volants, Sophie Bosselut et Sarah Cohen cherchent à faire une ode à la forme qui nous échappe. Celle parfois légère, inachevée, qui nous laisse remplie d’un dessaisissement volontaire et nécessaire, un relâchement, une poésie. A l’intimité des corps, le sien, celui des autres, sa présence ou son absence. A la couleur qui devient langage, jamais neutre, toujours volontaire. Enfin à la composition morcelée parfois inachevée, aux espaces vacants, aux lieux de projections libres, au hors champs.
Aux travers d’oeuvres protéiformes, picturales, sculpturales, de ponctuations, d’images filmées, cette exposition s’articule autour de ce qui n’est pas définissable, rentable ou fonctionnel, mais ce qui est pris dans un élan vital et poétique. De la matière dans sa plus belle simplicité, ses respirations, ses vacuités ; à tout ce qui est vivant, en mutation, en devenir.
En donnant la part belle aux savoirs-faire, à la gestuelle et aux couleurs, il s’agit de toujours ré- inventer son rapport au monde. Le processus artistique, dont la genèse est vouée à toujours plus d’impermanence, se veut surtout empirique et libérateur. C’est l’errance de créatures en récréation qui se promènent dans des paysages mentaux, faits de péripéties, de troubles, d’accidents magiques et de rêves.
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