SAMEDI 26 AVRIL À 18H30
salle de projection – 1er étage,
Teppei Nogaki & Michel Soudée ont le plaisir de vous convier l à la projection des films :
- THE EMPTY VESSEL Part 1: A Journey of Songs / 40′.
Un film de Teppei Nogaki et Itsuro Shimoda
15 juillet 2012 – le chanteur Masahiro Kuwana s’éfondre dans sa chambre à Osaka et plonge dans le coma. Son ami proche le compositeur Itsuro Shimoda, qui travaillait alors sur une nouvelle décide de remanier en partie l’histoire après l’accident. Le 26 octobre 2012 Kuwana décède à l’hôpital. Une semaine plus tard, le réalisateur Teppei Nogaki retourne au Japon après douze ans à l’étranger.
En février 2013, Nogaki découvre la nouvelle “The Empty Vessel” et rencontre Shimoda lors d’un concert à Kyoto. Ils décident d’adapter ensemble la nouvelle en film et en esquissent la trame. En Mai 2013, ils voyagent avec une camera dans l’île d’Hokkaido au nord du Japon, à travers les paysages qui ont inspirés l’histoire originale.
La Première partie : “A Journey of Songs”, est un journal dans lequel Nogaki et Shimoda explorent les thèmes de la nouvelle “The Empty Vessel” au fil de paysages, rencontres fortuites et pérégrinations.
Le film contient les chansons de Shimoda composées pendant 45 années, et se fait le prologue qui annonce la seconde partie plus fictionnelle actuellement en élaboration.
- THE SLEEPING KING / 34’.
Une vidéo de Michel Soudée et Teppei Nogaki
Un passage en barque nous emmène sur une île désaffectée… Chaque pièce du parcours labyrinthique ouvre à une confrontation. Échec et mat, “el-chaykhe matte”, le roi est mort! Ou peut-être est il juste assoupi ?
Le film The Sleeping King n’est pas construit autour de l’autoroute de la raison, mais plutôt comme une divagation. Il se situe dans une zone aux frontières poreuses où les images s”entrechoquent comme des souvenirs épars. Architectures, insectes et objets deviennent figures. Les hommes eux-mêmes semblent appartenir à un étrange bestiaire, pris dans leurs propres mouvements, solitaires et atemporels.
Résolument hiératique, le film développe une logique de musique modale. Au fil d’une mélodie narrative est préférée une architecture mentale. Nous entrons et sortons de lieux appartenant tous à une même gamme, articulés autour de la grande cage d’escalier.
« Un soir à Venise, j’étais attablé avec le chef d’un restaurant, il me parla d’une île de la lagune où serait mort Giorgione. Il m’invita à faire un tour sur l’ile ensemble. Nous y avons passé une journée, nous y avons mangé des oignons avec une omelette cuite au feu et cueilli des kakis. J’ai été frappé par la vacuité de cet espace anachronique, ses architectures monumentales du 14e et du 17e siècles recouvertes d’un manteau de forêt et de poussière, mêlées aux vestiges de la modernité. L’île fut longtemps un lieu de quarantaine et un mouroir pour les pestiférés, puis un hôpital psychiatrique. »
M.S.