Un rembrandt comme planche à repasser

Si chez Miró les formes semblent flotter, chez Öyvind Fahlström elles flottent vraiment. C’est là une des différences entre l’art moderne et l’art contemporain. Alors,
quand une oeuvre n’est plus forcément une sculpture, une peinture ou un dessin, elle ne saurait être déterminée par défaut, mais par choix. Il en va de même de la
distinction entre une image trouvée et une image fabriquée, entre une empreinte et un dessin.
La langue anglaise a l’avantage de posséder deux mots signifiant image : image et picture. Le deuxième désigne une image qui est déjà matérialisée dans une forme
spécifique. C’est ce qui nous intéresse ici. Pour qu’une image soit visible, il est nécessaire qu’elle s’incarne par un médium, une technique, un matériau et/ou un objet,
dans un contexte particulier. C’est avec cet objet qu’un plasticien va travailler.
Au 6b, avec Un rembrandt comme planche à repasser, je souhaite aborder ce sujet en invitant Florentine et Alexandre Lamarche-Ovize, Vassilis Salpistis, Maxime
Thieffine et Nicolas Tourre. Cette question du rapport de l’image au matériau me semble être le fil rouge de nos pratiques pourtant souvent divergentes.
Henni Alftan