L’exposition proposée est un travail avec le trait, décliné ou modulé dans un même espace. Elle est le geste d’une architecture accidentelle.
“Dessiner est une métamorphose de signes qui changent d’aspect tels des insectes. Une métamorphose qui se répète toujours. Il n’y a pas de fin, pas de début. (…) Pas de cadre évident, donc, mais plutôt un élargissement.”
(J. Fabre).
Cet élargissement, cette ouverture, le désir m’en donne la possibilité, il est l’un des véhicules de mon travail. Il me permet d’actionner l’espace, à l’aide d’une mise en contact de choses glanées à droite et à gauche. Ce travail passe par le geste. Le geste est cette chose qui donne la possibilité de faire le lien, de mettre en friction des éléments autonomes et parfois hétérogènes. Il permet la liaison de temporalités différentes. Le geste fait partie de ce que peut le corps, il est l’une de ses puissances. Il n’a
pas besoin de mots, ni de protocoles de recherches. Le geste est cet endroit du corps qui trouve.
(Walter Bilirit)