résidence d’auteur au 6b – Valérie de Saint-Do

Quand :
1 septembre 2014 – 1 mars 2015 Journée entière
2014-09-01T00:00:00+02:00
2015-03-02T00:00:00+01:00

résidence d'auteur valérie de st do

Résidence d’auteur au 6b  – Valérie de Saint-Do

  • Parcours et publications

Après des études de lettres, puis à l’École Supérieure de journalisme de Lille j’ai exercé le métier de journaliste de 1983 à 2012. Très vite, je me suis tournée vers la critique, en tenant quatre ans durant la rubrique culturelle de Sud-Ouest à Bordeaux. Parallèlement, je collabore à une revue d’art contemporain : QUAIS, mensuel publié de 1986 à 1988 à Bordeaux, dont j’ai assuré la rédaction en chef.

En 2000, je rejoins l’équipe de la revue « art et société » Cassandre/Horschamp dont je serai rédactrice en chef douze ans durant, chargée de grands entretiens avec des sociologues, historiens, philosophes, d’enquêtes et de critiques. Ce faisant, je contribue ponctuellement à d’autres revues comme « Construire » (Revue d’architecture éditée par Actes Sud) et ETC (revue québécoise).

En 2005 je suis l’auteur, avec la photographe Karine Pelgrims, du livre « Mémoire des Aulnes » évoquant les souvenirs d’anciens habitants d’une cité construite dans le sillage de l’Appel de 1954 de l’abbé Pierre à Meulan.

En mai 2011, je suis en résidence d’écriture au Québec à Victoriaville, invitée par le centre d’art contemporain pour un travail de critique sur l’exposition en cours de Jean Voguet et Philippe Boisnard. En avril 2012, je quitte la rédaction en chef de la revue Cassandre mais en reste auteur contributrice.

En octobre 2012, je suis en résidence à Cracovie pour le projet européen « Mécanismes pour une entente » qui rassemble des artistes et chercheurs de cinq pays européens. Cette résidence se prolonge en juillet/ août 2013 par un workshop collectif itinérant entre Bucarest et Varsovie. J’y crée la revue éphémère « Deadline » dont sept numéros sont parus, avant participation au catalogue prévu au printemps 2014. Entre temps, je collabore également à la revue Stradda (arts de la rue et de la piste). Au printemps 2012, j’entame la rédaction de Transports, roman noir situé dans la banlieue parisienne.

En 2013 et 2014, je poursuis ma contribution à différentes revues et journaux (Stradda, Cassandre/Horschamp, L’Humanité-Dimanche) et mène un travail d’écriture et d’entretiens pour l’Université foraine de l’architecte Patrick Bouchain à Clermont-Ferrand.

  • Présentation de la résidence

// Origine du projet et processus d’élaboration entre le lieu et l’auteur :

Valérie de Saint-Do a été partie prenante d’un cycle de débats au 6b sur le thème « Un peuple créatif » et a suivi nos activités de près depuis l’ouverture du 6b. Lorsqu’elle nous a sollicité pour accueillir une éventuelle résidence, il nous a semblé que son projet était de nature à fédérer des énergies parmi les 170 résidents du 6b, et avec des structures associatives et culturelles du quartier dans lequel nous sommes implantés. Nous avons très vite envisagé ensemble une publication collective, en sus de son travail personnel d’écriture, qui impliquerait des résidents dans l’écriture, l’illustration et la maquette. Nous avons également évoqué un programme de rencontres et débats autour de son travail d’écriture personnel et d’élaboration de la revue.

//Publics visés par la résidence :

Nous envisageons ensemble de nous adresser notamment au quartier via les médiathèques de Saint-Denis et de L’ile St-Denis pour proposer le programme de rencontres autour de l’écriture. Nous souhaitons également inviter des lycéens à s’emparer de la possibilité d’écrire et de s’exprimer dans une revue éphémère.
L’ensemble des rencontres, ateliers, débats proposés dans le cadre de la résidence seraient annoncés à l’ensemble du public du 6b via la newsletter et le site internet.

// Partenariats sur le territoire et rayonnement de la résidence :

Son expérience à la revue Cassandre a permis à Valérie de Saint-Do de se familiariser avec bon nombre de structures culturelles dyonisiennes (Théâtre Gérard-Philipe, Le Parti poétique, Zone sensible, Académie Fratellini, Café culturel, La Belle Étoile, Folies d’encre).
Elles seront contactées dans le cadre de la résidence afin de développer le programme de rencontres et débats en partenariat, avec des temps « hors les murs ».

// Programmation :

Les six mois de résidence demandés s’organiseraient ainsi pour les manifestations publiques et les ateliers :
− Une rencontre mensuelle (débats, lectures autour d’un thème lié à la fiction policière, au 6b, ou hors les murs : médiathèques, lycées, parcours littéraires à travers la ville)
− Un atelier bi-hebdomadaire autour de la fabrication de la revue éphémère d’octobre à janvier (le soir ou le week-end)
− Des événements autour de l’écriture mêlant différentes disciplines artistiques (projections, jeu interactif, concerts, balades urbaines, etc.), d’octobre à février
Il s’agit là d’un cadre, susceptible d’être modifié en fonction des autres activités artistiques et de rencontres programmée au 6b et dans d’autres structures culturelles de Saint-Denis.

PROCHAIN RDV :

Jeudi 12 février à la Librairie Folies d’encre à Saint-Denis

Rencontre : LA VILLE, TERRITOIRE DU ROMAN NOIR (en savoir plus)

  • Projet d’écriture

// Le premier est un roman noir, commencé au printemps 2013, intitulé «Transports » :

« Transports » est né à la fois d’une longue passion pour le roman noir et d’actions et d’enquêtes menées en banlieue parisienne : une étude datant de 2010 sur « les ressources culturelles de la Seine St-Denis » et un travail d’accompagnement des Roms vivant sur un bidonville en Essonne. Ces enquêtes m’ont valu de sillonner longuement la banlieue au delà de la petite Couronne, à pied, en vélo, en bus, tramway et RER. Le transport urbain est devenu une métaphore du croisement d’habitants de métiers et d’origines diverses, qui tendent habituellement à s’ignorer.

Ce roman met en scène un couple une galerie de personnages (une chanteuse rock, un géographe, un SDF, un dessinateur) qui vont se retrouver confrontés à un sordide fait divers. Tous sont des arpenteurs de la banlieue, des amateurs de dérives à pied, à vélo, en transport en commun, et gardent des traces écrites ou dessinées de leurs périples. Parce qu’ils savent marquer des temps d’arrêt dans les flux urbains, parce qu’ils portent un regard singulier sur l’apparente banalité de leur environnement, leurs parcours vont leur livrer des indices, leur dévoiler des mystères. L’action se passe entre la Seine St-Denis, le Val d’Oise et l’Essonne, on y traverse (transformées dans la fiction) les villes de Bagnolet, Saint-Denis, Aubervilliers, Grigny, et des no man’s land entre zones industrielles et oasis de campagne. L’intrigue criminelle est le prétexte à un déplacement du regard sur son environnement, à des angles de vues. Au fond, ce roman pourrait être « Les mystères du grand Paris » du XXIème siècle ! Au delà d’une énigme en forme de puzzle, il se veut une tentative de dévoilement de l’invisible, de la complexité des vies et des trajectoires, des trésors cachés d’un territoire au delà de son apparente banalité. Ce qui est important dans
« Transports », ce sont les temps d’arrêt : lorsque le personnage pris dans les flux urbains, dans le mouvement incessant de la ville, prend le temps de regarder les détails du paysage et ses habitants.

// J’envisage par ailleurs de mettre en place, au cours de cette résidence, un atelier autour de la fabrication d’une Revue Éphémère, co-fabriquée avec les résidents du 6b et les habitants du quartier de la gare RER Saint-Denis, longtemps délaissé et en pleine mutation. Je rencontrerai les bibliothécaires et les directeurs d’établissements scolaires pour proposer un atelier régulier autour de textes et d’illustration (tous les genres étant bienvenus : fictions, enquêtes, poèmes, bande dessinée) sur la thématique «Inventer la ville ». Ce travail collectif fera l’objet d’un livre/revue publié en fin de résidence.
Distincts, les deux projets peuvent se rejoindre autour de « la ville comme énigme». J’envisage, au cours des rencontres, débats, ateliers organisés dans le cadre de cette résidence, une réflexion sur la fiction policière comme révélatrice de l’environnement urbain et social, avec d’autres acteurs et arpenterus de la ville (historiens, géographes, sociologues, urbanistes, architectes…) Au moment où la marche devient une pratique
revendiquée par bon nombre d’artistes contemporains, plasticiens, chorégraphes, des balades urbaines proposeront un croisement des regards sur le payage.

Autres projets de rencontres : des ateliers autour de la langue du roman noir, et des jeux destinés aux plus jeunes, scénographié, autour d’une enquête, en collaboration avec l’atelier Underconstruction, association d’éducation populaire créatrice de jeux de société résidente au 6b.

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